Dés les premiers résultats réalisés par les Verts, qui luttent pour leur qualification au Mondial de l’Afrique du Sud, le pouvoir s’est précipité pour revendiquer les résultats, la joie exprimée par les fans de l’EN, qui ont, à chaque victoire des coéquipiers de Saifi, envahi les rues et douars, a été qualifiée comme une victoire politique, pour la simple raison que « les exploits des verts » sont le fruit de l’un des dizaines de projets lancés par le pouvoir, durant les quelques dernières années.
Dans ce sens, les résultats satisfaisants réalisés par les hommes du sélectionneur national, Rabah Sâadane, ont été applaudis par le pouvoir, avant même les fans ; la victoire de l’EN a été vite détournée de son contexte sportif. Cette conduite ne peut être interprétée que par l’incompétence des institutions de l’Etat à proposer des initiatives de substitution au peuple. Le pouvoir a voulu exploiter l’engouement crée par les coéquipiers de Ziani, à travers tous les coins du pays.
Les déclarations des responsables de la FAF et du ministère de la jeunesse et des sports ont comme d’habitude qualifié les résultats des verts comme une conséquence des réformes engagées par le président de la république et le soutien apporté au secteur des sports, dans le cadre de la relance et le programme du développement économique, malgré que toutes les données confirme que les promesses électorales relatives au secteur de la jeunesse n’ont été jamais tenues.
Si certaines parties insistent à dire que le parcours des verts s’inscrit dans le cadre de la politique mise en place par la FAF, ou bien dans le cadre de la stratégie adoptée par le ministère des sports, il est à relever que les résultats de verts ne sont que le fruit de la discipline et la rigueur des lois imposées par les clubs pour lesquels il jouent à l’étranger, ainsi que leur confiance aux supporters. Il n y que le football qui peut créer la joie au sein des population, quand les institutions de l’Etat avouent leur faillite.
Dans ce sens, il est utile de faire un appel aux responsables de notre football de valoriser le parcours de l’EN, et il ne faut pas que ces résultats doivent considérés comme un arbre qui cache la forêt.
Personne ne peut nier que les résultats acquis par l’Equipe nationale, en se plaçant, actuellement, dans la dernière ligne droite de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, a radicalement changé le décor du pays, que l’Etat, lui-même, a, longtemps, été incapable d’atteindre.
Les bons résultats que les camarades de Ziani ne cessent de récolter, ont refondé l’amour de la patrie chez les jeunes algériens, après une longue rupture causé par la politique et la décennie noire. Aujourd’hui, les Verts sont une source d’inspiration et un modèle de réussite pour les jeunes. Djebbour et ses coéquipiers sont les détenteurs de la torche du football algérien et ils comptent refaire l’Epopée de Gijon, que Madjer, Assad et Belloumi ont investi, au Mondial de 1982, en Espagne. Cependant, il semble que l’Etat n’est pas seulement le plus heureux, après que les protégés de Saâdane ait réussi à faire oublié aux algériens leurs problèmes, mais aussi il se vante, en se croyant que son gouvernement est derrière les acquis des Verts.
Il faut dire que l’ossature des joueurs qui ont amené l’EN vers ce niveau, ne sont pas le résultat d’une politique sportive sensée, comme été le cas avec l’équipe qui s’est qualifié au Mondial de 1982 et 1986. A l’époque, Madjer, Belloumi, Assad, Fergani, Guendouz et les autres été le fruit de la réforme sportive de 1977. Ils étaient tous formés, en Algérie, contrairement aux joueurs de l’EN d’aujourd’hui, pour lesquels l’Etat n’a déboursé aucun centime, car ils était tous formés à l’étranger. Heureusement pour nous, leurs parents ont réussi à leur passer l’amour de l’Algérie, en les élevant sur le principe de la loyauté à la patrie. Ces joueurs n’ont pas hésité, un moment, pour répondre à l’appel de porter les couleurs nationales et devenir des guerriers sur terrain. L’Etat ne peut, en aucun moment, oser dire qu’il a participé dans ce que fait l’EN, aujourd’hui, car aucune politique de formation n’est en place, malgré les milliards qui circulent dans ce sport, soit au niveau des institutions ou encore au sein des clubs. Et comme preuve, on ne trouvera que deux ou trois joueurs locaux avec l’équipe nationale, actuellement.