Salah TABET

                                                              1922  -  2000


Salah le boxeur, de son vrai nom TABET Salah, figure sportive très connue à Souk-Ahras mais aussi dans pratiquement tout l’est algérien, mort dimanche 20/08/00, à Marseille des suites d’une terrible maladie qui l’a énormément éprouvé pendant de longues années.

C’était là son ultime combat livré, sur le ring de la vie face à un adversaire impitoyable qui a finalement eu raison de la stoïcité de Ammi Salah.



L’histoire retiendra que même face à plus fort que lui, feu Salah, n’ a jamais baissé la garde ni jeté l’éponge : « il est resté le battant que tout le monde connaissait jusqu’aux derniers instants de sa vie » Il a commencé sa carrière sportive par le football avant d’opter pour la boxe. Evoluant dans la catégorie mi-lourds, il a obtenu son premier titre en 1948, où il fut sacré champion de la zone de constantine. En 1951, il était devenu champion d’Algérie après avoir battu en finale, disputée à Oran, Zitouni. Continuant sur cette belle lancée, il gravit un an plus tard un autre échelon, celui de champion d’Afrique du Nord , en battant en finale le Tunisien Tahar à Alger. « Quand je montais sur le ring, racontait-il de son vivant, je n’étais mû que par une seule motivation : faire entendre la voix de mon pays au nez et à la barbe des colons de l’époque ».

Après l’indépendance, il n’a jamais pu concrétiser son rêve le plus cher : avoir une salle pour pouvoir transmettre son savoir et l’amour de la boxe aux jeunes Souk-Ahrassiens. Il a souffert de l’indifférence des responsables qui se sont succédés. 


 

                                                               Lakhdar DOGHMANE

                                                                1938  -  2007


Au terme de sept décennies presque sonnantes, dont plus de la moitié consacrée à l'action militante, Lakhdar Doghmane, «Boudjemâa» à l'état civil, né le 09 mars 1938, atiré, samedi aux premières heures de la journée, sa révérence, Figure de proue incontestable du FLN où il était membre du comité central, maire de la ville deSouk Ahras de 1971, député de 1982 à 1987, sous la bannière de son parti detoujours, feu Doghmane faisait partie de ceux dont on dit souvent qu'ils sontdes hommes à poigne, comme il en existe rarement de nos jours. Le verbe toujours haut, tellement haut qu'il lui conférait un air faussement hautain,Doghmane était tranchant. Avec lui, c'était soit noir, soit blanc... Les demi-mesures, ce n'était pas sa tasse de thé. Ses prises de position péremptoires lui valurent d'ailleurs l'inimitié de certains, du temps où sa petite papeterie, qui existe toujours à l'avenue de l'ALN, était considérée, àtort ou à raison, comme un incontournable centre de décision. Mais l'homme était ainsi forgé qu'il disait ce qu'il pensait en continuant, ensuite, son bonhomme de chemin sans se soucier outre mesure, des bavardages de concierges.Fidèle parmi les fidèles, il témoigna une allégeance sans faille à son parti de toujours, même àses heures les plus sombres, au début des années 1990. Au moment, en effet, où beaucoup trouvaient intelligent de se renier en tournant allègrement casaque,allant trouver fortune dans d'autres formations politiques qui affichaient unevirginité au plan comptable vis-à-vis de l'Histoire, lui se faisait plaisir àafficher publiquement et non sans fierté son appartenance à l'ex-parti unique.Il faut direqu'il puisait les sources de son attachement au parti historique de son engagement militaire pour la cause nationale qui le vit, A 20 ans à peine,traverser la frontière Est du pays pour rejoindre d'autres lignées de héros enTunisie où il eut l'insigne honneur de côtoyer d'illustres figures, à l'imagede Mehri, Boussouf, rappelle son fils, Kamel...La réconciliationnationale était son dernier cheval de bataille. Il défendait cette option bec et ongles et promettait de faire davantage, surtout que sa stature et son ingéniosité faisaient de lui une référence toute indiquée...Mais sa double maladie avec laquelle il était en délicatesse ces dernières années, en décida autrement... Un arrêt du rythme cardiaque, impromptu, mit fin aux dernières illusions. Ce fut à 5h du matin. L'heure des braves, certainement.

 

                                                            

TAFFERTE Omor

1926  -   2008

 

            Tafferte Omarde son vrai nom Amor est né le 16 décembre 1926à Souk-ahras (Bir Youcef) issu d'une famille modeste de commerçants, fit des études primaires et obtint un certificat d'étude et fut contraint de quitter l'école vers la vie active après le décès de son père pour subvenir aux besoins de sa famille. Il activa lors de la révolution dans une cellule de soutien et de logistique.

                                                        

Après l'indépendance du pays il activa au sein du parti du FLN dont il occupa le poste de secrétaire général de la fédérationdurant des années. Il rejoint en 1963la délégation spéciale de l'APC de Souk-Ahras dont il fut membre actif et fut élu pour plusieurs mandats occupant plusieurs postes au seins des différents exécutifs jusqu'en 1990 ou il prit sa retraite. 1984/1985il fut appelé à occuper le poste de Président d'APC. Ami Omar comme on l'appelle est incontestablement le Doyen des élus de Souk-Ahras.Il pris la présidence du comité des fêtes de la ville des années durant animant ainsi les braderies et les festivités culturelles dont Souk-Ahras s'en orgueillée. Il fut aussi l'un des initiateurs du festival internationaldes arts plastiques et l'organisateur dudit festival. Pendant des années il s'occupa entre autre de la trésorerie de l'équipe de foot ball locale ESSA. Sa disponibilité, sa gentillesse et son humilité font de Ami Omar un être exceptionnel. Il est ravi aux siens après une longue maladie. Il est mort avec un zest d'amertume pour ce qui est devenu sa ville natale. Il s'est éteint dans la dignité et la sérénité entourée de sa grande famille. Repose en paix Ami Omar Souk-ahras saura reconnaître les siens.

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DRAIA Ahmed

1929  -   1988

DRAIA AHMED Né en 1929 à Souk Ahras. Convoyeur de car. Il devient officier dans l’Armée des frontières. Arrêté en 1958 pour complot contre le GPRA, il est envoyé à la frontière malienne en 1960. Responsable des CRS en 1963. Membre du Conseil de la Révolution (1965-1979). Directeur général de la DGSN (1965-1977). Ministre des Transports (1977-1979). Ambassadeur au Portugal (1980-1988). Il décède en 1988 à Alger.

 

                                                            

MESSAADIA Med Chérif

1924  -   2002

 

Mohamed Chérif Messaadia naquit en octobre 1924 à Souk Ahras, dans l'Est Algérien, effectua ses études primaires dans sa ville natale puis se rendit à Tunis afin d'étudier à la mosquée Zitouna. Il vint très tôt au militantisme politique puisqu’il fut affecté par les évènements du huit mai 1945 et les massacres barbares commis à l'encontre du peuple algérien auxquels il avait assisté. Il rejoignit par la suite les rangs du Parti du Peuple Algérien puis activa dans le cadre du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques. Lors du déclenchement de la lutte de libération, il répondit à l'appel du combat et rejoignit les rangs des moudjahidine de la région . Il devint l'un des dirigeants les plus éminents de la Base Est. Il prit le parti du colonel Mohamed Lamouri dans le conflit qui opposa ce dernier au Gouvernement Provisoire et pour cette raison, fut arrêté et emprisonné à Tunis. A sa libération, Mohamed Chérif Messaadia fut chargé avec Abdelaziz Bouteflika ainsi que d'autres officiers d'ouvrir le front du Mali, de mener des opérations militaires contre les intérêts français ainsi que les troupes françaises basées dans le Grand Sud et de s'opposer à la politique de la France visant la sécession du Sahara par rapport au reste de l'Algérie. Il continua à être moudjahid sur le front saharien jusqu'à l'indépendance.